Lors de la visite du roi du Maroc à Pékin les 11 et 12
mai 2016, le Maroc et le groupe chinois Haite ont signé un accord
de partenariat stratégique dans lequel figure notamment quatre projets d’investissements
industriels en rapport avec l'énergie verte et les transports propres. Ces projets
seront les bienvenus à l'heure de la prochaine COP22 à Marrakech en novembre
2016. C’est dans ce cadre que la réalisation d’un parc
industriel et résidentiel à Tanger sera bientôt lancée, a annoncé le ministre
de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique
lors d’une rencontre avec une délégation d’hommes d’affaires et de
représentants du gouvernement chinois. «Le
textile, l’automobile et l’aéronautique constituent les vecteurs stratégiques
de cette ville industrielle, qui sera créée sur une superficie oscillant entre
1.000 et 2.000 hectares», a-t-il précisé. On va citer les quatre projets
industriels chinois au Maroc dans l'économie verte en écho à la COP22 ci-dessous :
Le premier projet vise à construire une vaste usine d'assemblage
de modules solaires photovoltaïques. Le deuxième porte sur la
construction d’une unité de fabrication de bus électriques de dernière
génération "made in Morocco". Le 3ème projet Concerne la Fabrication
des chauffe-eaux solaires au Maroc à grande échelle et sera bientôt une réalité. L'usine aurait une capacité de production de
50 000 chauffe-eaux solaires par an. Enfin la société chinoise qui doit
participer à ce quatrième projet est Sichuan Huatie Hi-Tech Construction
Engineering Co. Ltd. Elle est spécialisée dans la fabrication et la
maintenance de composants ferroviaires, automobiles et aéronautiques. Une production destinée aussi bien au
marché marocain qu'à l’export. Le montant de l'investissement n'a pas été
précisé.
Selon le ministre de l’industrie du Maroc, ce
projet est l’exemple du partenariat gagnant-gagnant. «Ce parc industriel
devrait permettre, d’une part, à la Chine de renforcer ses investissements au
Maroc et sa compétitivité économique extérieure, surtout en Afrique et d’autre
part, au Royaume de promouvoir la création d’emplois et le transfert de savoir-faire
et de technologies.» Ainsi, il revendique une victoire économique pour Tanger et
pour le Maroc, mais y-a-t-il une autre perspective à considérer? C’est vrai que
cette nouvelle zone créera des milliers de nouveaux emplois mais a quel prix,
et qui va profiter concrètement de ces opportunités ?
Plus de circulation, plus d’augmentations des
frais, et surement plus de monde. Tanger, a-t-elle vraiment la capacité et l’infrastructure
pour accueillir cette nouvelle main d’œuvre d’une manière efficace et écologique ? Considérons
aussi comment ce projet affectera les autres industries déjà établies à Tanger.
Le tourisme, par exemple, quelle impression peut donner une zone industrielle
entre l’aéroport et la ville aux nouveaux arrivants ? En effet, la
population actuelle de Tanger peut bien se demander comment elle va ‘gagner’ d’un
tel développement.
Un avenir brillant semble se présenter mais
peut-on vraiment y croire ou existe-t-il en revanche un autre point de vue?
Qu’en pensez-vous ?
Zougari Ayoub, Abou Ennajat Zakariae, David Rudall, Boucetta Imad
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